Il y a ceux qui rêvent leur vie
et ceux qui vivent leurs rêves

lundi 13 décembre 2010

Le WWOOFING : c'est quoi ?


A la fin de son message Guillaume indique qu'il va rejoindre "la ferme". De quoi s'agit-il ?

Il existe une organisation internationale appelée WWOOF. La ferme vers laquelle se dirigent Anto et Guillaume est affiliée à cette organisation.
Les initiales signifient : World-Wide Opportunities on Organic Farms qui se traduit en français par « opportunités dans des fermes bio du monde entier »
Les fermes qui souhaitent devenir un hôte WWOOF indiquent leur détails soit à leur organisation nationale (si elle existe), soit au WWOOF Independents (qui s'occupe des pays qui n'ont pas d'organisation nationale). Les informations sont alors collectées et publiées dans un carnet d'adresses (ou parfois sur un site web accessible uniquement aux membres). Les volontaires intéressés payent une faible cotisation annuelle pour recevoir une copie de ce carnet et une carte de membre. Ils peuvent alors contacter les fermiers directement pour s'arranger sur la durée du séjour et les formalités. La durée de séjour dans une ferme peut varier de quelques jours à plusieurs mois ou plus rarement quelques années.
Les volontaires du WWOOF (appelés « wwoofers ») ne reçoivent normalement aucune forme de paiement ni d'aide financière. Les hôtes offrent la nourriture, l'hébergement et les occasions d'apprendre, en échange d'une assistance en maraîchage, d'activités de jardinage, ou tout travail agricole. Les wwoofers se recrutent parmi différentes catégories de personnes. Des étudiants aux ressources limitées peuvent l'utiliser pour prendre des vacances. On y trouve aussi des personnes intéressées par l'agriculture bio (dont des étudiants en agronomie, ou de futurs agriculteurs) ou le jardinage bio pour eux-mêmes. Certaines personnes sont en recherche de voyages et de rapports humains sans rapports marchands.
Le rôle des organisations WWOOF est de mettre en contact les voyageurs avec des hôtes. Ils maintiennent un rôle de superviseurs et sont capables de jouer les médiateurs s'il arrive le moindre problème. Les hôtes s'engagent à offrir un accueil chaleureux et amical et partager leur expérience et leurs connaissances dans des méthodes d'agriculture ou d'élevage biologique.

Voilà donc l'objectif de nos deux jeunes voyageurs. Pendant leur temps libre ils visiteront la région de Salta et vendront leurs productions artisanales.

samedi 11 décembre 2010

La traversée de La Chilca, vers Rosario

Voici le récit de Guillaume de cette épopée qui a conduit nos deux aventuriers de Andalgalà à Tucuman, puis à Rosario.

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Nous sommes à Rosario de la Frontera à environ 70km de Salta.
Nous prendrons le bus pour la dernière étape.
Pour celle-ci il n'existe qu'une seule route et c'est une autoroute. De plus on a bien exploité le mode bicy. Après près de 500km sur des chemins de terre, sous les chaleurs accablantes et les pluies j'ai un peu perdu l'euphorie du voyage en vélo…
C'était génial cela dit! Perdus au milieu de rien et de tout. Voila comment ça c'est passé .

Nous sommes donc partis d'Andagalà en stop comme prévu. Après des heures d'attente et aucune voiture ni camion, un 4x4 nous embarque enfin, juste après une petite prière qu'Anto avait adressé au gaucho Gil!!!
Là on en prend plein la vue!
A l'arrière, cheveux au vent, on grimpe la route (effectivement quasi impossible a faire en vélo) jusqu'au sommet de la chaine montagneuse. Coucher de soleil magnifique sur les plaines immenses et désertiques. Les ombres se dressent sur les montagnes gigantesques. Nous sommes au pied de la plus haute montagne du nord argentin.
Arrivés au sommet il fait froid et nuit. On monte notre campement.
Le lendemain on a parcouru la chaine montagneuse (la Chilca) jusqu'au second sommet. On s'était levés très tôt pour pédaler à la fraiche mais la chaleur ici arrive très vite et a 10h, arrivés au sommet nous sommes trempés de sueur et le pignon de mon vélo s'est cassé...
Stop. Cette fois c'est le camion d'un vieil argentin rencontré peu de temps avant qui nous a embarqués. On se retrouve donc a l'arrière d'un camion à bétail pour descendre de l'autre coté de la Chilca. Changement radical de paysage le désert disparait sans presque de transition et laisse place a la foret semi tropicale.
Arrivés à Conception on a continué un peu à pédaler, trop content de trouver enfin une route goudronnée!
Le lendemain après une nuit passée au bord d'un petit fleuve on repart et on avale les 50 derniers kms pour arriver à Tucuman.

Tucuman on y a passé trois jours. Ville sympa mais ville...
On a rencontré des péruviens supers qui nous ont donné envie d'aller au Pérou.
Mais bon !...

Pour l'instant on est repartis pour trois jours de vélo par des chemins détournés pour éviter la grosse route où il y avait trop de trafic.
Là j'ai vraiment kiffé : paysage sec puis paysage vert, j'étais partagé entre la sensation de ne pas avancer et malgré tout forcé de constater que tout changeait autour de moi, que les montagnes disparaissaient pour que d'autres apparaissent. Nous avons traversé une grosse partie de terre ou se trouvait les immenses fermes argentines. Des ranchs avec les bœufs. Bien que le paysage très vert était très beau il était très facile de percevoir ce que les hommes ont coupé de forets pour leurs champs. Enfin bref… si je commence à parler de tout ce qui me révolte je vais en avoir pour encore un bon moment. Je garde ca pour le retour.
Nous sommes donc finalement arrivés a Rosario hier. Nous passerons la fin de semaine là bas puis bus pour Salta.
On va passer quelques jours à Salta avant de rejoindre la ferme qui se trouve au village juste au nord.


-----------------FIN DE CITATION -----------------------
L'absence de photos est compensée par la richesse du texte.
Je n'ai pas pu m'empêcher d'aller fouiller sur le Web à la recherche de documents sur la fameuse route de la Chilca dont parle Guillaume.
Et j'ai trouvé ceci : (je vous recommande, vers la fin de la vidéo, le croisement entre le 4x4 et un bus!






Et quelques photos glanées au détour de Google:


La Chilca enneigée (4500m)

Vélo dans la Chilca

Labyrinthe dans la Chilca

samedi 4 décembre 2010

Echanges entre Olivier et Guillaume

* Nota (j'ai corrigé les fautes de frappe de Guillaume. Surement une conséquence des claviers des ordinateurs gauchos!)

Olivier (parrain de Guillaume)
Salut Guillaume,

Je veux absolument voir une photo de vos montures et des fiers cavaliers !!!
Dis moi, la dernière fois que t'as fait du sport, c'était pour le brevet en 3ème???

En tout cas, c'est vraiment génial d'avoir toutes ces nouvelles.

Je t'embrasse
Guillaume
salut parrain!
tout va bien ici. Il fait chaud et il pleut.
Nous sommes à San Miguel de Tucuman depuis deux jours.
Un retour à la civilisation après un mois de tranquilité dans les petits villages et campagnes sud-américaines.
Le vélo c'est effectivement "pas de la tarte" surtout que comme premières étapes on s'est direct prévu les chemins de terre et les cols de la cordillère. Nous avons, chacun à notre tour, explosé quelquechose sur nos magnifiques bolides. C'est le bon plan: comme ça on est obligés de faire du stop pour continuer avec une très bonne excuse.
"la bycicleta se rompie"
Maintenant nous attend une bonne route goudronnée et sans denivelé jusqu'à Salta où nous allons comme prévu travailler dans la ferme.
Donc tout va bien.
Et vous comment aller vous.
j'ai ouie dire que vous aviez quelques soucis. Comment va votre jeune voyageuse?
Quelques nouvelles me feraient également très plaisir.
Je vous embrasse
A bientot
PS: désolé mais pour les photos ça va pas être facile vu que nous n'avons pas d'appareil
et d'ailleurs que cherches- tu? Des preuves?

Les aventures "cyclopédiques" de Guillaume et son incapacité à fournir des photos m'ont fait penser à un dessin du grand Dubout. Amateur du tour de France, il était admiratif des "géants de la route". Voici en cadeau une illustration; on y voit Guillaume caracolant fièrement sur les routes de la Cordillère...