Il y a ceux qui rêvent leur vie
et ceux qui vivent leurs rêves

mardi 23 novembre 2010

Le vélo : c'est pas du gateau!

Guillaume a envoyé un long message qui raconte les tribulations de nos deux héros dans leur première vraie étape en bicyclette.
Il contient tellement d'informations que j'ai décidé de le fractionner en deux pour détailler les thèmes principaux qui sont évoqués.( Le voyage à vélo, et la ville d'Andalgalà)
 J'y ajouterai un texte sur le "saint" Gauchito Gil sauveur de Guillaume et Anto.

D'abord la carte :

Afficher Guillaume Argentine sur une carte plus grande

En bleu : Belèn et Londres, en rose : Andalgalà la ville minière, et en jaune la prochaine étape : Tucuman.
On aperçois vers le haut Salta et la destination "finale" la ferme WOOF.
Vici l'extrait du message de Guillaume qui raconte l'étape en vélo :
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Donc depuis Londres nous avons pris la direction de Andagala pour notre première véritable étape en vélo.
80 km de chemin de terre.
Pas ou peu de végétation, pas d'eau bien sûr! On est parti à midi histoire de se compliquer un peu plus la tâche avec la chaleur...
Un kilo de pâte dans le sac et deux bouteilles d'eau...
Autant dire que c'est complètement improvisé et qu'on s'est bien marré!
Après une vingtaine de kilomètres sur un chemin plus que pourri avec le soleil qui nous brule le dos on a quand même trouvé un petit arbre qui nous a permis de souffler un peu entre deux et quatre heures. pour repartir sur la route toujours aussi agréable. Après quelques kilomètres on a du franchir un col (petit le col par rapport a ce qui nous attend plus tard mais bon...) panne d'eau... pas d'habitation avant une soixantaine de kilomètres et c'est a ce moment qu'intervient le gaucho Gil!! (pas sur de l'orthographe) la religion a du bon. parmi les nombreux saints qu'a élu notre papauté pour satisfaire le peuple argentin il y a le gaucho Gil révolutionnaire d'antan. Ce saint est désormais le saint patron des voyageurs. Ici. sur toutes les routes on croise des petits abris qui lui sont dédiés. On y trouve ce que chacun laisse pour le saint : cigarettes, feuilles de coca, bougies et surtout parmi les bouteilles et pack de vins a moitié pleins ou a moitié vide se cache de l'eau!!!
On a donc pu continuer notre chemin sans se soucier du problème de l'eau.
Après quarante kilomètres cela dit on arrivait vraiment a la limite de ce que nos corps pouvaient supporter lorsque la chaine du vélo de Anto a craqué. Impossible de continuer en pédalant. quatre vingt kilomètres de désert derrière nous. encore quatre vingt devant... c'est pas grave on continue à pied. 
Au bout d'une demi heure on a vu pointer un nuage de fumée au loin derrière nous : un 4x4. Oh joie de la civilisation! Eh oui : on fait moins le malin écolo dans ce genre de situation! On l'a arreté et on est repartis cheveux et barbe au vent pour faire les quarante derniers kilomètres en engin motorisé à l'arriere avec nos vélos.
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       Guillaume

1 commentaire:

  1. je suis partagée entre le désir de lire et la terreur de ce que je vais découvrir par cette lecture....A travers ce récit je reconnais bien le style "impro totale et carpe diem" de nos deux voyageurs et je suis ébahie de la chance qui persiste à être de leur côté. Pourvu que cela dure...Des sentiments m'animent: fierté, inquiétude, joie de sentir la leur, peut-être aussi un soupçon d'envie...
    Baisers à tous les deux.

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